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juin / 2018

Le Mas de Cascabel, un lieu unique

Posté par Cascabel

« Causse et Diège », kesako ?

Oui, pourquoi ce nom ?

La commune de Causse et Diège

Causse et Diège est le nom de notre commune qui compte un nombre impressionnant de hameaux, dont Cascabel. « Causse » est un nom commun bien connu qui désigne un plateau calcaire et il en existe plusieurs au sud du Massif Central, les plus connus étant les Grands Causses, au Sud-Aveyron. Notre Causse est le Causse de Villeneuve, il étire ses 200 à 400 mètres d’altitude le long d’une faille nord-sud à l’est et le long du Lot à l’ouest, offrant nombre de paysages spectaculaires. 

La Diège, quant à elle est un ruisseau qui paresse au fond de la faille, du sud vers le nord, de Villeneuve à Saint-Julien-d’Empare, où il se jette dans le Lot.

Ce qui peut surprendre, c’est que, si la commune est en effet sur le « Causse de Villeneuve », elle n’est pas bordée, et encore moins traversée par la Diège… Alors ?

Ce nom remonte à la création de la commune, en 1973. Quatre communes de taille modeste souhaitaient fusionner pour constituer un ensemble qui en impose. Les villages se situaient  sur le Causse entre la rivière Lot, à l’ouest et le ruisseau Diège à l’est. Mais il faut bien considérer que combiner le nom des quatre villages (dont certains portaient déjà des noms composés) était peu raisonnable :  Loupiac-Naussac-Salles-Courbatiers-Salvagnac-Saint-Loup : quel pataquès ! D’âpres négociations s’ensuivirent, afin de préserver la fierté de chacun des villages : pas question de mettre en exergue un seul nom, ni même deux…

Un compromis satisfaisant fut trouvé : « Causse et Diège » ménageait la susceptibilité de chacun.  Ouf !

Hélas, les communes de Salles-Courbatiers et de Naussac se retirent du projet presque abouti…. tant pis, on allait garder le nom si ardemment disputé ! Même si la Diège était notre Arlésienne….

Le territoire communal, 32 km², est difficile à délimiter pour le visiteur non averti car aucun panneau ne signale l’entrée ni la sortie de la commune ! À peine en trouve-t-on la mention sur le panneau de la commune de Loupiac, entre parenthèses et en italiques. Pour qui cherche une adresse sans l’aide d’un GPS, il est très compliqué de s’y rendre et j’ai vu des livreurs se désespérer de ne jamais trouver « le village de Causse et Diège »… Heureusement, je réponds au téléphone !!!

Et « Cascabel » ?

Cascabel était un hameau de la paroisse de Saint-Loup (l’église romane de Saint-Loup date du Haut-Moyen Âge). En 1868, rattaché à la commune de Salvagnac-Saint-Loup, il compte 38 habitants (contre une  quinzaine à peine aujourd’hui !). En 1973, il est intégré dans la nouvelle  commune de Causse et Diège, histoire administrative, politique et querelle d’ego….. Cascabel faisait partie de Salvagnac Saint Loup, mais ce village a perdu de son rayonnement avec la création de la route nationale (déclassée  désormais en départementale) qui relie Figeac et Villefranche de Rouergue en traversant Loupiac, alors que Salvagnac reste à l’écart des voies de communication. Malgré la présence d’une église, cette très ancienne paroisse a conservé l’aspect d’un hameau qui ne regroupe que quelques habitations, et pour autant, le village regroupe la moitié des habitants de Causse et Diège.  Son attractivité s’est nettement réduite, à tel point que c’est le hameau de Gelle, situé sur la départementale 35, qui concentre les administrations  (poste, école, point d’accueil mairie, bibliothèque) et une piscine municipale.

Quant au nom  » Cascabel »,   il dénote par rapport aux dénominations récurrentes des lieux-dits du Causse. Les anciens ne connaissent pas l’origine du nom de notre hameau qui, à notre connaissance, n’est pas répertorié dans les états de toponymes de l’Aveyron. Il ne s’inscrit dans aucune des étymologies que l’on rencontre dans le Rouergue : ni  celles qui attestent une origine romaine (comme le hameau de Cassanus, par exemple), ou une origine gauloise (comme Salvagnac), ou une origine chrétienne (comme La Marinie ou Saint-Loup), ou encore une origine occitane (comme le Cap Del Mas). Cascabel est, semble-t-il, un toponyme non identifié ! Impossible de le rapprocher d’un nom de lieu (bosc = bois), d’arbre (garrig = chêne)…Toutefois, une recherche linguistique sur le signification du mot cascabel  en langue occitane, suggère un rapprochement avec cascavel  qui signifie grelot, originaire du latin  cascabellu et proche de l’espagnol cascabel signifiant également clochette ou grelot… Et, de fait, la brebis caussenarde meneuse du troupeau porte encore, de nos jours, le grelot autour du cou !

En tout cas,  rien à voir, à coup sûr, avec le redoutable  cascabel,  le serpent à sonnettes d’Amérique du Sud,… Il est appelé ainsi en raison de son bruiteur, la cascabelle,  un assemblage de grandes écailles (anneaux) imparfaitement fixées présent chez presque toutes les espèces du genre Crotalus, et dont le bruit viserait à effrayer les intrus.  C’est certain, rien à voir avec nous : la sonnette du Mas de Cascabel, au contraire, est synonyme d’accueil chaleureux !

Un lieu unique ?

La lumière ici est remarquable , sans doute en raison de l’exposition. En effet, notre mas  se trouve sur un versant orienté est-ouest: la course du soleil commence au sommet de la colline (le Puech Mori,  point culminant du secteur)  et s’arrête sur le versant de la colline opposée, baignant de lumière le domaine tout au long du jour…. La vue panoramique ouverte sur le paysage vallonné est imprenable en toute saison et offre très souvent des soleils couchants à couper le souffle. La température y est fréquemment supérieure, du fait de cette exposition remarquable et le ciel est majoritairement d’un azur d’une parfaite limpidité.

Le vol stationnaire du colibri

De nombreuses espèces d’oiseaux et d’insectes nichent dans les haies de chênes verts et autres espèces d’arbres de cette région. Ainsi, on est bercé l’été par le chant des cigales le jour et  par celui des grillons la nuit. On (re)découvrira les chants de nombreuses espèces d’oiseaux  (rouge-gorges, alouettes, pinsons, buses, vautours….) et de batraciens (grenouilles, crapauds…). Vous admirerez les lézards curieux et peu farouches et le grand luzerp vert lové dans les murets et peut-être même découvrirez-vous le lézard à ocelles, le plus grand de tous, qui peut atteindre 60 cm… Mais il y a peu de chances : cet animal craintif se dissimule dans les haies et les murets de pierres. Votre observation attentive et silencieuse débusquera parfois un écureuil véloce courant sur les murets. Pour les amateurs de papillons, les haies fleuries sont une mine inépuisable de couleurs et vous ne manquerez pas de vous extasier devant le vol stationnaire du papillon colibri, le moro sphynx.

 

Les amateurs d’astronomie ne pourront qu’apprécier un site d’observation unique, à l’abri des pollutions lumineuses urbaines.

 

Un espace rare et encore préservé de nature et de beauté, où chacun peut se retrouver et se confronter au mystère de la vie : c’est ce qui fait la magie de ce lieu.

 

 

 

Un commentaire

  1. Excellent séjour au Mas de Cascabel !!!
    Lieu paisible où l on peut se ressourcer dans un cadre magnifique et auprès d hôtes très accueillants et chaleureux !
    J y reviendrai c est sûr et je le recommande !!!!!!
    Bravo !!!!!

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